Résumé :
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Les donneurs pédiatriques d'organes sont rares et principalement la conséquence de mort encéphalique (ME) de causes non naturelles. Ces circonstances, plus souvent traumatiques accidentelles ou non, orientent les décès dans un processus d'obstacle médicolégal compliquant les démarches de coordination de prélèvement multiorgane (PMO). Pour espérer faire participer ces jeunes défunts au pool de donneurs potentiels d'organes, les soignants doivent faire preuve d'une coopération étroite avec les équipes judiciaires, avec en priorité la préservation des preuves utiles à la recherche de la vérité. Ils doivent notamment apporter le maximum d'informations médicales sur les lésions observées cliniquement ou radiologiquement en pré- et peropératoire. En réponse, les procureurs seront souvent plus attentifs envers ces médecins réanimateurs et les professionnels de la coordination de prélèvement d'organes (CPO) qui les sollicitent pour une autorisation officielle de PMO. Ils pourront suggérer dès que possible un « accord de principe » si l'enquête judiciaire le permet. Ultérieurement, si la démarche évolue favorablement avec un accord parental, une « autorisation officielle » pourra être fournie à la CPO qui en fera la demande. Cette collaboration entre les professionnels de santé et ceux de la justice a contribué à mettre en place tous ces principes permettant un meilleur recensement avec un taux de prélèvement supérieur, parmi cette cohorte de 22 enfants de moins de trois ans en ME identifiés par la CPO.
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