Résumé :
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Le diagnostic de myocardite aiguë doit être évoqué devant un patient chez qui sont apparus récemment des signes d’insuffisance cardiaque, en l’absence de maladie coronarienne ou valvulaire évolutive. Une forme fulminante de la maladie, le plus souvent en rapport avec une infection par un virus à tropisme cardiaque, tels le parvovirus B19, le virus herpès de type 6, les Coxsackies et les adénovirus, doit être envisagée si les premiers signes cliniques sont apparus très récemment (quelques jours), faisant suite à un épisode pseudogrippal. Dans ce cas, compte tenu des risques d’aggravation extrêmement rapide de la maladie et du pronostic péjoratif si des défaillances viscérales ou un arrêt cardiaque surviennent, le patient doit être pris en charge dans un centre disposant d’assistance cardiaque. Dans les formes plus progressives, dites aiguës, la prise en charge associe un traitement conventionnel de l’insuffisance cardiaque et potentiellement un traitement immunosuppresseur ou immunomodulateur guidé par l’étiologie de la myocardite.
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