Résumé :
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Bien qu’en recul, la persistance d’infections graves à bactéries Gram positif résistantes, telles que le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) et le pneumocoque résistant à la pénicilline (PRP), incite à élargir la gamme des antibiotiques actifs à leur encontre, les glycopeptides ne devant rester l’unique recours. En effet, outre leur perte d’efficacité vis-à-vis du SARM, les entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) sont régulièrement responsables d’épidémies hospitalières. Ainsi, la classe des Oxazolidinones s’est enrichie d’un nouveau membre, le tédizolide dont l’activité antimicrobienne couvre les Gram positif dont les SARM, les PRP et les ERV. Cette molécule pourrait être plus efficace et moins toxique que le linézolide, autorisant des durées d’administration plus longues. Elle n’est pour l’instant indiquée que pour le traitement des infections de la peau et des tissus mous (IPTM). Les céphalosporines actives sur le SARM et dites de cinquième génération (C5G) sont également d’apparition récente. En plus d’une forte bactéricidie et d’un profil de tolérance satisfaisant, ces C5G se sont montrées intéressantes pour le traitement des pneumonies communautaires (ceftaroline), des pneumonies liées aux soins (ceftobiprole) et des IPTM. Malgré un spectre intéressant couvrant les bacilles Gram négatif dont Pseudomonas aeruginosa pour ce qui concerne le ceftobiprole, des données cliniques supplémentaires sont nécessaires avant de valider leur utilisation en réanimation compte tenu des contraintes pharmacocinétiques propres aux patients les plus sévères. Des schémas d’administration adaptés pourraient être nécessaires afin d’optimiser la pharmacodynamie de ces molécules.
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