Résumé :
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Près de cent personnes ont été massacrées dimanche dernier dans le village de Sobane du centre du Mali, selon un bilan provisoire établi par des élus. Cette tragédie fait suite à une autre tuerie, perpétrée le 23 mars dernier à Ogossagou dans la même région et qui avait fait au moins 134 victimes civiles. La localité de Sobane est habitée par des Dogons, groupe ethno-linguistiques qui compte surtout des agriculteurs. Celle d’Ogossagou par des Peuls, en majorité éleveurs. Ces tensions entre communautés, souvent dotées de groupes d’auto-défense, et le cycle de vengeances qu’elles pourraient provoquer s’inscrivent sur fond de présence jihadiste au Mali, mais plus largement en Afrique de l’Ouest. Ces factions radicales tirent profit des frustrations provoquées par l’incurie de l’Etat et des conflits latents qu’il n’a pas réglés, dans le domaine foncier notamment, pour imposer leurs règles et leur idéologie.(Extrait d'Alternatives économiques, N°391, p.45)
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