Titre : | Rupture utérine en Belgique : résultats du Belgian Obstetric Surveillance System (2019) |
Auteurs : | Griet Vandenberghe ; Marlies De Blaere ; Hans Verstraelen ; Virginie Van Leeuw ; Charlotte Leroy ; Yvon Englert ; Myriam Hanssens ; Kristien Roelens |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Gunaïkeia (Vol. 24, n° 5, aout-septembre 2019) |
Article en page(s) : | p. 5-10 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Accouchement ; Belgique ; Césarienne ; Cicatrice ; Incidence ; Rupture utérine |
Résumé : |
Entre janvier 2012 et décembre 2013, le B.OSS a rassemblé les données de 90 femmes victimes d’une rupture utérine (complète chez 74 d’entre elles) pendant leur grossesse. En Belgique, l’incidence de la rupture utérine complète s’élève à 2,9/10.000 accouchements, et à 21/10.000 accouchements chez les femmes présentant une cicatrice de césarienne. Ces chiffres sont comparables à l’incidence moyenne dans 9 pays de l’INOSS (International Network of Obstetric Survey Systems), à savoir 3,3/10.000 accouchements et 22/10.000 accouchements chez les femmes avec une cicatrice de césarienne. Chez 57 des 73 femmes présentant une cicatrice de césarienne (81,4%), la rupture est survenue lors d’une tentative d’accouchement par voie basse (trial of labour after caesarean section, TOLAC). Chez la majorité d’entre elles, le travail avait été induit (29,8%) ou accéléré (38,5%). Toutes les femmes chez qui le travail a été induit présentaient un score de Bishop défavorable (≤ 7) dès le départ, et des prostaglandines ont été administrées à 27% d’entre elles. En Belgique, une TOLAC est entreprise chez moins de 47% des femmes présentant une cicatrice de césarienne; il s’agit de la 2e fréquence la plus basse au sein du groupe de 9 pays de l’INOSS. 22 femmes victimes d’une rupture utérine (24%) avaient subi une autre forme de chirurgie utérine auparavant, dont 1 myomectomie, 3 salpingectomies et 2 résections hystéroscopiques d’un septum utérin. Chez 14 femmes (15,6%), une rupture s’est produite en l’absence de travail. Aucun décès maternel n’est à déplorer; 8 femmes ont subi une hystérectomie (8,9%). Dix décès périnatals ont été recensés (taux de mortalité périnatale: 117/1.000 naissances), et des signes d’asphyxie périnatale ont été observés chez 29 nouveau-nés (34,5%). Sur la base des observations réalisées dans le cadre de cette étude, nous pensons qu’une directive nationale adaptée pour les TOLAC serait bénéfique pour les soins obstétricaux en Belgique. D’un côté, cette directive devrait encourager la proposition d’une TOLAC aux femmes enceintes grâce à un outil permettant de sélectionner les candidates appropriées. De l’autre, elle permettrait d’éviter des procédures dangereuses lors de l’entreprise d’une TOLAC et, ce faisant, de réduire le risque de rupture utérine. |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Périodiques | Périodique | GUN 19-5 | Empruntable | Disponible |