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La leucémie lymphoblastique aiguë (LAL) est la forme la plus fréquente de cancer pédiatrique. On distingue deux principaux types de leucémies pédiatriques, à savoir les LAL-T et LAL-B, parmi lesquelles la maladie se développe respectivement à partir des précurseurs des lymphocytes T et des lymphocytes B. Dans la plupart des leucémies, on retrouve des réarrangements chromosomiques propres à chaque sous-type, qui entraînent la formation d’oncogènes de fusion ou l’activation d’oncogènes connus, parmi lesquels Myc. Les chances de survie des enfants atteints d’une LAL sont globalement très bonnes. Toutefois, 15 à 20% d’entre eux sont victimes d’une récidive difficile à traiter. Il importe donc d’explorer de nouveaux traitements plus ciblés et plus efficaces. L’utilité des modèles animaux dans l’étude et la modélisation des cancers a déjà été largement démontrée par le passé. Jusqu’il y a peu, la souris était le modèle animal de prédilection, mais récemment, le poisson-zèbre a été utilisé avec succès pour étudier certains types de cancer. Le premier modèle de poisson-zèbre pour la leucémie a été décrit en 2003; il utilisait Myc comme oncogène inducteur sous le contrôle de rag2, un promoteur spécifique des lymphocytes. De ce fait, Myc est exprimé à la fois par les lymphocytes B et T, mais les analyses initiales ont révélé que ces poissons-zèbres développaient uniquement des LAL-T.[...]Grâce à l’élargissement considérable des techniques moléculaires employées dans la recherche sur les poissons-zèbres, de plus en plus de modèles de cancer vont pouvoir être utilisés comme modèles précliniques, ce qui pourrait contribuer au développement de traitements anticancéreux plus efficaces et moins toxiques.