Résumé :
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Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) sont des maladies dont l’origine résulte de l’effet combiné de facteurs environnementaux, génétiques et d’une réponse immunitaire de l’hôte altérée à un déséquilibre du microbiote (dysbiose). L’apport des approches de génomique, protéomique, peptidomique et métabolomique a transformé la caractérisation de cette dysbiose, marquée au cours de ces maladies par une altération du microbiote bactérien (diminution des Firmicutes, augmentation des Enterobacteriaceae) mais aussi du virome et du mycobiome. Cette dysbiose compositionnelle est en fait reliée à une dysbiose fonctionnelle marquée par une diminution de certains métabolites d’origine bactérienne avec, en particulier, une perte d’éléments connus pour être protecteurs tels que certains acides biliaires, certains métabolites du tryptophane, ou les acides gras à chaîne courte. Les stratégies thérapeutiques de modulation du microbiote (antibiotiques, prébiotiques, probiotiques et transplantation de microbiote fécal) seront d’autant plus pertinentes que les mécanismes d’action du microbiome seront précisément connus.
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