Résumé :
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Introduction : Les décisions de limitation et arrêt des thérapeutiques (LAT) sont encadrées par la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. Au lendemain de sa révision, le 2 février 2016, cette situation reste toujours aussi complexe aux urgences. Notre travail avait pour but d’évaluer la prise de décision des limitations de soins aux urgences. Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique. Le recueil des données a été fait par une relecture des dossiers concernant les patients décédés entre le 1er janvier 2014 et le 5 mai 2015. L’objectif de notre travail était de décrire les modalités de prise de décision de limitations de soins, ainsi que leur adéquation avec la loi. Résultats : Nous avions inclus 91 dossiers de patients décédés. Parmi les 58 dossiers (64%) où l’autonomie était retrouvée, elle était très limitée chez 50 patients (Knaus C + D), soit 86%. La décision était inscrite dans 74 dossiers (81%), mais détaillée dans 40 seulement (44%). Soixante-quinze fois (83%), la famille a été informée. Dans 70 (80%) des 87 situations où les intervenants étaient identifiés, la procédure collégiale était respectée. Une thérapeutique palliative a été initiée chez 67 des défunts (74%). Conclusion : Les décisions de LAT sont encore perfectibles aux urgences pour être en adéquation avec la loi. Des améliorations sont possibles en intégrant des programmes de formations du personnel et des protocoles éthiques d’aide à la décision.
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