Titre : | Pourquoi introduire une approche de recherche en sciences humaines et sociales dans les programmes de recherche en santé ? (2020) |
Auteurs : | Marie-Caroline Laï |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Médecine palliative (Vol. 19, n° 6, décembre 2020) |
Article en page(s) : | p. 329-335 |
Note générale : | Cet article fait partie du dossier "Éthique et situations paradoxales en santé " |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Arts et sciences humaines ; Communication interdisciplinaire ; Enseignement infirmier ; Enseignement médical ; Recherche biomédicale ; Relations interprofessionnelles ; Sciences sociales |
Résumé : |
Introduction
Le 3 octobre 2019, un séminaire organisé par l’équipe intitulée « Éthique, recherche, translation » (« Etres ») s’est tenu au centre de recherche des Cordeliers. Il visait à réfléchir à la place qui est accordée aujourd’hui à la recherche en sciences humaines et sociales qui, bien qu’elle n’augmente pas directement les connaissances biologiques ou médicales au sens de la loi Jardé, a une place prépondérante à jouer dans le domaine de la santé. Cet article retranscrit les échanges qui ont eu lieu au cours de ce séminaire lors de la première table ronde de la journée qui cherchait à déterminer quelles sont les attentes autour de l’introduction d’une approche de recherche en sciences humaines et sociales dans les programmes de recherche en santé du point de vue des évaluateurs de ces programmes. Matériels et méthodes Les participants à la table ronde ont été invités à la fois en raison de leur expertise sur le sujet des sciences humaines et sociales et de leur position d’évaluateurs de programmes de recherche en santé. Les échanges qui ont eu lieu au cours de cette table ronde, qui a duré environ une heure, ont été enregistrés, retranscrits et résumés. Les participants ont ensuite été informés de ce travail de synthèse de la table ronde et ont pu modifier les résumés s’ils le souhaitaient de façon à ce qu’ils soient le plus fidèles possibles à leur pensée. Résultats Pour les participants à la table ronde, les sciences humaines et sociales ont une place indiscutable dans les soins car elles investiguent des questions de recherche relatives à la santé auxquelles les sciences fondamentales ne s’intéressent pas. Les sciences humaines et sociales permettront de redonner un sens à l’humain et de restaurer son état de santé, pas seulement dans le sens biologique du terme mais en ayant une approche plus large de la santé, selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé, comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Les participants ont insisté sur le fait que les sciences humaines et sociales en santé permettent à la fois de comprendre les pratiques et de piloter l’action, et c’est pourquoi il est si important de développer des programmes de recherche dans ce champ. En effet, les sciences humaines et sociales apportent un regard critique sur les pratiques propres au champ médical et permettent en ce sens une remise en question et une amélioration continue dans le domaine. Discussion S’il existe de véritables attentes autour des programmes de sciences humaines et sociales, à ce jour rien n’est acquis et il faut continuer de travailler à ce qu’elles soient présentes et visibles dans le domaine de la santé. Pour cela, il est important de penser l’interdisciplinarité, entre sciences humaines et sociales et recherche fondamentale, afin d’avoir une approche plus globale dans les programmes de recherche en santé. Néanmoins, actuellement, les sciences humaines et sociales sont encore trop souvent considérées comme une science ancillaire ou une « case à cocher » dans un appel à projet. Dans les années à venir, il faudra donc travailler à modifier cette vision des sciences humaines et sociales en santé. Conclusion Pour les évaluateurs des programmes de recherche de sciences humaines et sociales en santé, la place de ces programmes n’est pas à discuter : ils s’imposent en permettant d’investiguer des aspects inexplorés par les sciences fondamentales et contribuent ainsi à améliorer la prise en charge des patients. Néanmoins, à ce jour, trop d’équipes de recherche travaillent encore chacune de leur côté sur des sujets pourtant communs et qui gagneraient à être abordés de façon transdisciplinaire. |
Résolveur de lien : |
DOI : 10.1016/j.medpal.2020.07.001 ![]() |
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