Titre : | Cahiers Evangile, 140 Supplément - juin 2007 - Les récits fondateurs de l'eucharistie |
Type de document : | Bulletin : texte imprimé |
Paru le : | 01/06/2007 |
Année : | 2007 |
Langues: | Français |
Résumé : | La première épître aux Corinthiens et les évangiles synoptiques transmettent, chacun à leur manière, la tradition du dernier repas de Jésus. L'étude de ces récits fondateurs et de leurs arrière-fonds (les récits de l'A.T, les repas religieux juifs et païens du Ier siècle) ouvre sur les lectures qu'en ont donné les Pères de l'Église et les théologiens du Moyen Âge. Après une enquête dans les liturgies anciennes et modernes, tant catholiques romaines que réformées ou orthodoxes, c'est à la naissance et aux mutations d'un thème iconographique et apologétique auxquels s'attache le dossier. |
Note de contenu : |
p. 3 – L’éclairage de l’Ancien Testament (O. Artus)
Les cinq textes de l’Ancien Testament présentés dans ce chapitre ont été choisis afin d’éclairer un aspect littéraire ou un axe théologique sous-jacent aux récits de l’institution de l’Eucharistie : l’alliance, la pâque, la notion de mémorial, le sacrifice, le sacrifice de réparation. p. 13 – Repas gréco-romains et juifs dans l’Antiquité (C. Tassin) Dans l’Antiquité, les festins ont une connotation religieuse. La table juive, elle, cultive la dimension religieuse par ses bénédictions, la pureté alimentaire et les dîmes sur la nourriture qui établissent un lien symbolique entre la table domestique et celle du temple. L’importance de la fête de Pâque aide à comprendre pourquoi les évangélistes donnent à la Cène une coloration pascale. Paul considère les viandes sacrifiées aux idoles comme inoffensives, mais dénonce les repas pris dans les temples comme une participation à la table des démons, ce qui s’avère incompatible avec le repas du Seigneur. p. 21 – Les récits fondateurs dans le Nouveau Testament (H. Cousin) Le dossier précédent montre l’importance et les traits proprement religieux des repas dans le monde antique. Nous reviendrons sur certains d’entre eux (repas d’adieu, repas de fêtes). Notons d’emblée une originalité des repas eucharistiques de l’Église ; ils font mémoire du " dernier souper ", lequel récapitule les nombreux repas pris, au cours de sa vie publique, par Jésus et ses disciples, mais aussi ceux d’après Pâques (cf. Lc 24,30 ; Jn 21,13 ; Ac 10,41). Ceux-ci sont rendus possibles par la présence du Ressuscité qui se donne à voir vivant et se fait reconnaître Seigneur. C’est cette expérience pascale qui explique la joie débordante caractéristique des repas d’action de grâces dans l’Église. > > > Extrait à lire p. 33 – Encadré : Le discours sur le pain de vie [Jn 6] (Y.-M. Blanchard) p. 34 – Encadré : Le lavement des pieds [Jn 13] (Y.-M.Blanchard) p. 35 – Les récits de l’institution relus par les Pères de l’Église (J.-N. Guinot) Les Pères interprètent presque toujours les récits de l’institution de l’eucharistie au seul sens littéral ; il suffit de les énoncer et d’affirmer la réalité de la conversion du pain et du vin au corps et au sang du christ. Seuls quelques-uns ont posé les jalons d’une réflexion théologique qui conduira plus tard à fonder la doctrine de la " transsubstantiation ". > > > Extrait à lire p. 63 – Liturgies Quelle est la fonction des récits fondateurs dans la prière eucharistique ? Comment comprendre son absence dans les témoins anciens, puis les raisons de son insertion dans le canon romain ? En quoi l’introduction de l’épiclèse dans les prières eucharistiques depuis Vatican II est-elle la modification la plus importante de la prière eucharistique occidentale depuis le IVe s. ? Comme la liturgie romaine, les anaphores byzantines mêlent les récits néo-testamentaires, tout en les enrichissant d’emprunts à la tradition vivante de l’Église. Quant aux réformés, ils n'ont pas imité tous les moments d'une hypothétique cène originelle mais se sont attachés aux éléments majeurs de la Cène. > > > Extrait à lire p. 63 – Les récits fondateurs de l’action de grâce dans la liturgie romaine et ses antécédents (P. De Clerck) p. 75 – Les liturgies dans les Églises byzantines (É. Poirot) p. 78 – La Cène réformée (B. Roussel) > > > Extrait à lire p. 85 – Encadré : Le récit eucharistique dans deux cantiques (M. Berder) p. 88 – La table servie. Du sacrement au prodige dans le Coran (J.-L. Déclais) Il peut sembler inutile de chercher si la littérature musulmane a conservé le souvenir de l’institution de l’eucharistie, expression tout à fait étrangère au vocabulaire de l’islam. La recherche n’est pourtant pas vaine… p. 93 – Les commentaires de Mt 26,26-29 au Moyen âge (G. Dahan) Les commentaires médiévaux s’intéressent au moment fondateur plus qu’au rite qui va le répéter. Or, ils sont rarement pris en compte dans les études d’histoire de l’eucharistie. C’est ce à quoi veut remédier le présent dossier ; il permet de constater à la fois une approche très précise du point de vue de l’exégèse et une ouverture aux discussions sur le sacrement, avec toujours une distance entre l’acte fondateur tel que nous le rapporte le récit de Matthieu et la pratique liturgique. > > > Extrait à lire p. 109 – À l’orée de la modernité Un siècle avant Luther, la communion sous les deux espèces était déjà jugée, par Jean Hus, nécessaire à la sanctification des fidèles. Chacun des réformateurs comprend différemment les paroles de l’institution eucharistique et le mode de présence du Christ. Depuis le XIIIe s. en effet, un des points discutés avec le plus d’attention est toujours l’énoncé même de la formule sacramentelle et le statut de chacun des termes qui la composent, à commencer par le pronom démonstratif initial. Au XVIIe s., l’argumentation mise en œuvre dans la Logique de Port-Royal le montrera encore. p. 109 – Jean Hus et la communion sous les deux espèces (A. Noblesse-Rocher) p. 112 – L’exégèse de “Ceci est mon corps” chez les réformateurs (P. Rolin) p. 117 – “La Logique” de Port-Royal et la transsubstantiation (F. Laplanche) La Réforme et l’interprétation symbolique La réflexion sur le démonstratif La réalité ou la figure p. 123 – La Cène dans “La vie de Jésus” d’Émile Le Camus (M. Berder) La manière dont, aux alentours de 1900, l’exégèse catholique traite de la cène montre l’importance accordée alors à certains débats. Les questions posées aux textes ne reflètent ni celles des pères ou des scholastiques, ni celle des exégètes à la fin du XXe s. p. 130 – Images et musiques eucharistiques p. 130 – La Cène, de Vinci à Buñuel (G. Billon) p. 140 – La Cène de Schütz à Messiaen (M. Berder) p. 12 – Sélection bibliographique p. 144 – Origine des éditions et des traductions p. 146 – Index des citations |
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Hughes Cousin, Auteur ;
Gilbert Dahan, Auteur ;
Paul De Clerck, Auteur ;
Jean-noël Guinot, Auteur
| 2007
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