Résumé :
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Les Français semblent s’accoutumer à l’utilisation des génériques au terme d’un cheminement de près de deux décennies émaillé de réticences, de freins comportementaux, de polémiques, mais aussi d’incitations, de conventions et de textes réglementaires. La récente crise dite du Levothyrox n’aura fort heureusement pas eu les répercussions délétères redoutées et l’ambiance est à l’apaisement sinon à la lassitude. Seuls trois types de situations médicalement justifiées permettent de leur échapper : en cas de médicament à marge thérapeutique étroite ; chez l’enfant de moins de 6 ans si aucun générique n’a de forme adaptée ; chez les patients ayant une contre-indication démontrée à un excipient à effet notoire, lorsque le princeps ne comporte pas cet excipient. Pour ce qui est du déploiement des biosimilaires, les débats ne sont pas venus d’où on les attendait c’est-à-dire de l’extrapolation au bénéfice du biosimilaire, de l’ensemble des indications thérapeutiques du princeps, alors que le biosimilaire n’a été cliniquement testé que dans une seule de ces indications. Ils ont résulté de la palinodie des autorités de santé à propos de leur interchangeabilité. Une palinodie qui, loin de favoriser leur prescription, a bien failli susciter la défiance des patients.
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