Résumé :
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La fibrillation auriculaire (FA) est très répandue chez les personnes âgées. L’âge est l’un des principaux facteurs de risque de cette arythmie. Un âge plus avancé est également associé à une mortalité et une morbidité accrues. Chez les seniors, une anticoagulothérapie est donc indiquée pour réduire le risque d’AVC. Néanmoins, un traitement global de la FA nécessite d’autres interventions, et, à cet égard, on ne sait pas très bien dans quelle mesure le contrôle de la fréquence ou le contrôle du rythme constitue l’approche la plus optimale pour les personnes âgées souffrant de FA. À la suite de notre revue de la littérature, nous n’avons retenu que cinq études. La méta-analyse n’a révélé aucune différence en termes de mortalité globale et de mortalité cardiovasculaire. Même si notre analyse suggère que les AVC ischémiques sont moins fréquents en cas de contrôle du rythme, il convient d’interpréter ce résultat avec prudence.Il est très important de noter que les données issues d’essais randomisés contrôlés sont insuffisantes pour pouvoir définir la stratégie à adopter de manière approfondie et avec suffisamment de certitude. Sur la base des directives actuelles, on peut affirmer qu’il faut mettre en place une stratégie qui prend en considération le profil de sécurité de la thérapie (fréquence vs rythme) et la préférence du patient. À cet égard, il importe de tenir compte au maximum de la polypharmacie concomitante et de la multimorbidité. Chez les personnes âgées, on optera donc généralement pour le contrôle de la fréquence.
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