Résumé :
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"Tout supérieur hiérarchique exerce une autorité sur les travailleurs sous sa direction. Cela signifie qu'il peut leur donner des ordres concernant le travail à exécuter, évaluer la manière dont le travail est exécuté et le résultat obtenu, formuler des remarques négatives à ce sujet et indiquer à un travailleur qu'il doit améliorer ses prestations, mais aussi évaluer négativement un travailleur et le lui communiquer. Ces comportements s'inscrivent dans l'exercice normal de l'autorité, même lorsqu'ils sont ressentis par le travailleur concerné comme blessants, offensants ou humiliants. Ce type de comportements ne relève pas de la notion de harcèlement moral ni de la notion de violence, telles que visées dans la loi sur le bien-être au travail, dans la mesure toutefois où l'autorité est exercée normalement. Il en est autrement lorsque l'exercice de l'autorité revêt un caractère arbitraire ou déraisonnable. Mais où se situe la limite entre un exercice normal de l'autorité et un exercice de l'autorité qualifiable de harcèlement ou de violence ? La Cour du travail de Bruxelles devait se prononcer sur la question dans l'arrêt qui est abordé ici." (Extrait de l'article)
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