Résumé :
|
Le parcours médical d’un potentiel donneur vivant de rein est assez long (1 à 3 mois) et parfois fastidieux. Lors de la première rencontre sont abordées les motivations du don et les contre-indications au don (cancer récent, hépatite virale B ou C, infection par le VIH, hypertension artérielle mal équilibrée malgré une bithérapie). À l’issue de cet entretien, un bilan de débrouillage est prescrit (dont l’estimation de la fonction rénale, le groupe ABO, le groupe HLA et une recherche de protéinurie). Dans le même temps, on effectue chez le receveur potentiel un groupe ABO et une recherche d’anticorps anti-HLA afin d’effectuer un cross match virtuel. Ensuite est réalisé chez le donneur un angioscanner rénal, à la recherche de contre-indications anatomiques au prélèvement d’un rein. Ces étapes franchies, le donneur rencontre d’une part le chirurgien et a d’autre part une série d’examens tels que la mesure du débit de filtration glomérulaire (clairance de l’iohexol), une mesure ambulatoire de la pression artérielle et une échocardiographie si indiquées. Chez les femmes, une mammographie, une échographie pelvienne et un frottis cervical (si indiqués) sont demandés, et chez les hommes un dosage du PSA. Ensuite, une réunion multidisciplinaire statue, et, si elle valide médicalement le projet, le dossier est transmis à l’Agence de la biomédecine qui, après validation, transmet le dossier au comité d’experts qui rendra un avis non justifié.
|