Résumé :
|
Le concept d’endotoxémie métabolique a été défini il y a maintenant plus de 10 ans, sur base de l’observation dans les populations de personnes obèses, et dans les modèles expérimentaux d’obésité, de la présence d’une inflammation systémique de bas grade qui participe aux altérations métaboliques et comportementales. Un accroissement de la perméabilité intestinale permet à certains composants bactériens, appelés MAMPs (microbial associated membrane pathogens), tels que les lipopolysaccharides (LPS), d’atteindre la circulation et de provoquer des phénomènes inflammatoires dans les organes périphériques. Dans le contexte particulier de l’obésité, l’alimentation apparaît comme un modulateur clé des processus métaboliques, notamment via son interaction avec le microbiote intestinal. Une grande diversité de métabolites bactériens issus des nutriments peut impacter, positivement ou négativement le comportement alimentaire, le métabolisme de l’hôte et l’inflammation systémique. De nouvelles pistes thérapeutiques et diagnostiques pourront émaner d’une meilleure connaissance de l’interaction entre alimentation, microbiote et physiologie de l’hôte.
|