Résumé :
|
L’Organisation mondiale de la Santé recommande un dépistage universel en une seule étape du diabète sucré gestationnel (DSG), qui consiste à effectuer un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) avec 75g de glucose entre les semaines 24 et 28 de la grossesse. Cependant, le recours à ce dépistage en une seule étape entraîne une charge de travail accrue et une médicalisation potentiellement inutile de la grossesse. En 2019, un nouveau consensus sur le dépistage du DSG a été établi en Flandre sur la base de l’étude Belgian Diabetes in Pregnancy (BEDIP). Celui-ci combine une stratégie de dépistage modifiée en deux étapes avec test de provocation au glucose (Glucose Challenge Test, GCT) et évaluation des facteurs de risque. Lors de la formulation de nouvelles directives, il est également important de prendre en compte les stratégies de dépistage préférées par les femmes elles-mêmes. Dans cette sous-analyse de l’étude BEDIP, nous montrons que la moitié des femmes préféraient un dépistage en deux étapes avec un GCT. Les femmes qui préféraient le dépistage en deux étapes présentaient un meilleur profil métabolique et moins de facteurs de risque de DSG que celles qui privilégiaient le dépistage en une étape. Cette méthode préférée de dépistage du DSG correspond à la stratégie de dépistage en deux étapes recommandée en Flandre, dans le cadre de laquelle les femmes présentant un risque élevé de DSG sont soumises à un dépistage en une étape par HGPO, et les femmes sans facteurs de risque se voient proposer un dépistage en deux étapes par GCT.
|