Titre : | Que devient la prescription des opiacés faibles chez les patients de plus de 75 ans en médecine ambulatoire après hospitalisation? (2022) |
Auteurs : | Colin Veses ; Françoise Capriz ; Olivier Guerin |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue De Gériatrie (Vol. 47, n° 8, octobre 2022) |
Article en page(s) : | p. 389-399 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Analgésiques ; Analgésiques morphiniques ; Continuité des soins ; Effets indésirables à long terme ; Effets secondaires indésirables des médicaments ; Gestion de la douleur ; Médecins généralistes ; Retour à domicile ; Sujet âgé ; Traitement de substitution aux opiacés |
Résumé : |
CONTEXTE : Les opioïdes faibles sont, après le paracétamol, les antalgiques les plus prescrits en France. Le vieillissement de la population s’accompagne de douleurs fréquentes. Pourtant, peu d’études sont représentatives des patients âgés douloureux « fragiles », profil courant en soins ambulatoires.
OBJECTIF : Étudier la gestion en soins premiers des opioïdes dits « faibles » chez les patients de plus de 75 ans après leur sortie hospitalière. METHODES : Inclusion de patients de 75 ans et plus sortant d’hospitalisation gériatrique entre avril et août 2021, avec une prescription d’opioïdes faibles. Appel du médecin généraliste traitant à un mois pour connaître le devenir de la prescription. RESULTATS ET DISCUSSION : Sur 48 patients, 27 avaient toujours des opioïdes faibles à un mois, dont 20 à l’identique. Le tramadol était majoritaire. Le traitement avait été interrompu chez 21 patients, pour diminution des douleurs (n = 14), effets indésirables graves (n = 3) ou par peur de leur survenue (n = 2). L’isolement social semblait majorer le risque d’effets secondaires (p = 0,08). Sept patients ont présenté des effets indésirables sous tramadol, qui a alors été diminué (n = 3), interrompu (n = 3) ou substitué par un autre opioïde faible dans un seul cas. Il n’y a pas eu de recours aux opioïdes « forts » dans ce contexte. Des « opioïdes forts » n’ont été prescrits que chez deux patients devant une recrudescence des douleurs. Il serait pourtant intéressant de choisir la molécule antalgique selon son mécanisme d’action et les particularités de chaque patient. Les concepts récents pharmacogénétiques, et la classification taxonomique de Lussier et Beaulieu doivent pénétrer davantage la pratique quotidienne pour prescrire de la manière la plus rationnelle, efficace et sûre possible les opioïdes, difficiles à manier. CONCLUSION : En cas de mauvaise tolérance des opioïdes faibles, les médecins généralistes préfèrent diminuer les doses ou arrêter le traitement plutôt que de recourir à un autre opioïde indépendant des variabilités pharmacogénétiques (cytochrome P 450). Enfin, même en cas de douleur non contrôlée, les « opioïdes forts » ne sont pas toujours initiés. |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Périodiques | Périodique | REV.GER. 22-8 | Empruntable | Disponible |