Résumé :
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L’hypovitaminose D, définie par une concentration sérique de 25-OH-D < 20 ng/mL, est très fréquente en population générale française (environ 40 %). Les essais vitamine D versus placebo ne devraient pas être analysés comme les essais testant l’effet des médicaments car, contrairement à eux, ils peuvent être conduits chez des patients qui sont ou ne sont pas déficitaires en vitamine D, avec des doses très variées administrées quotidiennement ou en fortes doses espacées (par exemple mensuelles). Ces essais rapportent souvent des effets bénéfiques de la vitamine D chez des patients déficitaires en vitamine D recevant une supplémentation quotidienne mais pas d’effet chez les non déficitaires (en dehors de rares situations). Plutôt que de considérer que la supplémentation en vitamine D réduit le risque de développer ou d’aggraver certaines pathologies, il semble plus approprié de considérer que l’hypovitaminose D est un facteur de risque indépendant, modeste mais facilement modifiable, pour ces pathologies. Ainsi, les essais cliniques devraient être construits pour tester l’effet de la correction de l’hypovitaminose D versus pas de correction, plutôt que de tester l’effet de la supplémentation en vitamine D versus placebo.
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