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Résumé :
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Ces dernières décennies, des progrès ont été réalisés dans le domaine du diagnostic précoce et du traitement du cancer. De ce fait, les chances de survie augmentent, et la population de survivants âgés de plus de 65 ans croît également. La recherche a montré que le cancer et son traitement peuvent avoir un impact sur les processus de vieillissement cognitif. Ce vieillissement accéléré du cerveau pourrait expliquer pourquoi l’impact cognitif à long terme du cancer et du traitement anticancéreux est si important pour la population âgée. Une revue systématique de la littérature a permis d’évaluer les risques existants de déclin cognitif, de neurotoxicité (par imagerie) et de maladies neurodégénératives chez les personnes âgées ayant survécu à un cancer. Elle a montré que des changements fonctionnels et structurels peuvent se produire dans le cerveau. En outre, des altérations cognitives au niveau de la mémoire ont également été fréquemment observées. Nous avons identifié des facteurs de risque qui semblent influer sur le vieillissement neurocognitif accéléré, tels que le type de cancer (tumeurs cérébrales), le type de traitement (thérapie antihormonale), la prédisposition génétique (APOE, COMT, BDNF), l’âge avancé, les comorbidités (fragilité, déclin fonctionnel), ainsi que des facteurs psychologiques (anxiété, dépression, stress, syndrome de stress post-traumatique, troubles du sommeil, fatigue) et sociaux (isolement, soutien limité, statut socio-économique). Les anciens patients cancéreux sont susceptibles de présenter un vieillissement cognitif accéléré, dans lequel l’interaction de divers facteurs de risque et de protection peut jouer un rôle. En tant que prestataire de soins, il est important de tenir compte de la vulnérabilité individuelle de chaque patient afin de prendre une décision conjointe et mûrement réfléchie concernant le choix du traitement.
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