Résumé :
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« Depuis plusieurs décennies, les médicaments anticancéreux par voie orale (MAVO) sont développés en nombre et déployés dans la pratique oncologique clinique pour un grand nombre d’affections oncologiques et hématologiques à différents stades de maladie. Le patient prend ces médicaments lui-même à domicile. Cela implique une grande responsabilité de sa part dans l’autogestion médicale du traitement. En effet, les patients doivent prendre leurs médicaments correctement à la maison et surveiller la sévérité des effets secondaires. Par ailleurs, ils doivent également se rendre moins fréquemment à l’hôpital, ce qui signifie que le rôle des soins primaires (généraliste, pharmacien et éventuellement infirmier à domicile) gagne en importance. Pour pouvoir assumer ce rôle, il est nécessaire de mettre en place des collaborations transmurales pour le traitement du patient par MAVO. Cependant, on ne sait pas grand-chose des perceptions des prestataires de soins de santé des équipes d’oncologie dans les hôpitaux et des prestataires de soins primaires concernant la faisabilité, les obstacles et les facilitateurs de la mise en place d’une collaboration transmurale pour les patients qui prennent des MAVO. Dès lors, une étude qualitative a été menée auprès de 31 prestataires de soins primaires et secondaires afin d’identifier ces perceptions. Dans cet article, nous abordons les principaux résultats et les enseignements tirés de ces entretiens, et nous proposons quelques outils et conseils pratiques pour aider à concrétiser une collaboration transmurale pour les patients qui prennent des MAVO. »
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