Résumé :
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La contribution se propose de confronter les conceptions de l’enseignement de la grammaire et de sa progressivité, telles que les formulent différents acteurs de la formation des enseignants : des formateurs-didacticiens formateurs de français en IUFM, des maitres-formateurs et des stagiaires PE2 en formation professionnelle. La connaissance de leurs représentations permet de cerner les prescriptions secondaires qui, à côté des prescriptions primaires constituées par les programmes et leurs éventuels documents d’accompagnement, orientent les pratiques d’enseignement. Les données collectées, dans le cadre d’une recherche en partenariat entre l’INRP et l’IUFM Midi-Pyrénées, sont constituées de questionnaires et d’entretiens, de programmations et de préparations de séances de grammaire mises en œuvre par des professeurs stagiaires dans leur classe en responsabilité. L’analyse s’attache plus particulièrement à une classe grammaticale : l’adjectif. Après avoir mis en évidence les différentes facettes possibles pour traiter cette notion et présenté les résultats des principales recherches psycholinguistiques, l’article analyse les programmations de trois maitres-formateurs de cycle 3, complétées par leurs commentaires en entretiens semi-directifs et interroge les préparations de stagiaires, pour essayer de cerner les finalités que les divers acteurs assignent à l’enseignement grammatical, leurs conceptions de la programmation et de la progressivité des apprentissages, les notions-noyaux qu’ils choisissent et les dimensions d’étude de l’adjectif qu’ils privilégient et passent sous silence. L’article se termine par des propositions pour la formation initiale des enseignants, en termes de compétences professionnelles à développer et de modalités de formation.
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