Résumé :
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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) ont publié un rapport sur l’accessibilité financière des soins de santé en Belgique pour la période 2012-2022. Ce rapport fait partie d’une série de rapports nationaux sur la protection financière en Europe. Ces rapports fournissent aux différents pays des informations sur les forces et les faiblesses de l’accessibilité financière des soins de santé dans leur pays. Ils peuvent s’en servir afin d’œuvrer à la mise en place d’une assurance maladie universelle où chacun·e a droit à des soins de santé de qualité sans risquer de se retrouver dans une situation financière difficile. Le rapport montre que 5,2% des familles belges ont des dépenses de santé catastrophiques. De plus, 1,1% des ménages ont des dépenses de santé à leur charge qui appauvrissent ou appauvrissent davantage. Les soins de santé qui posent le plus souvent des problèmes financiers sont les dispositifs médicaux (tels que les appareils auditifs, les lunettes, etc.), les tests de diagnostic et autres services paramédicaux (comme la kinésithérapie, la rééducation, etc.), les soins dentaires et l’hospitalisation classique. Les familles aux revenus les plus faibles rencontrent principalement des difficultés financières en raison des dépenses liées aux médicaments et soins ambulatoires, aux tests de diagnostic et autres services paramédicaux.Le rapport identifie également les principaux obstacles à l’accès aux soins. Un pour cent de la population belge n’est pas couvert par l’assurance obligatoire soins de santé. En outre, la couverture des soins dentaires, des dispositifs médicaux et des médicaments en vente libre par l’assurance obligatoire soins de santé est limitée. La plupart des soins ambulatoires doivent d’abord être avancés par le·la patient·e et ne sont remboursés qu’ensuite. Les dépenses de santé à charge des patient·es concernent la quasi-totalité des soins de santé et les groupes à faibles revenus ne sont pas exemptés du ticket modérateur. Les mécanismes existants pour protéger les personnes contre les tickets modérateurs n’offrent pas une protection suffisante aux personnes à faible revenu. Pour combler les lacunes de l’assurance obligatoire soins de santé, il existe l’assurance complémentaire obligatoire et l’assurance libre, mais les familles plus aisées sont mieux protégées que les familles pauvres. Enfin, le rapport formule quelques recommandations pour améliorer l’accessibilité financière aux soins.
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