Résumé :
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Objectif: cette revue de la littérature vise à évaluer le rôle des antagonistes oraux de la GnRH (élagolix, rélugolix et linzagolix) dans le traitement des fibromes utérins. Leurs effets sur les saignements utérins, le volume de l’utérus et des fibromes, ainsi que sur la qualité de vie y sont décrits, de même que les effets secondaires les plus fréquemment rapportés. Méthodes: après une recherche en ligne sur Pubmed à l’aide des termes “(GnRH antagonist) OR (relugolix) OR (elagolix) OR (linzagolix) AND (uterine leiomyoma) AND (uterine bleeding)”, 9 essais randomisés contrôlés (4 sur l’élagolix, 4 sur le rélugolix et 1 sur le linzagolix) et 2 revues systématiques avec méta-analyse ont été inclus. Résultats: une réponse thérapeutique (perte de sang < 80ml par cycle et réduction de 50% par rapport à l’inclusion) a été décrite chez 68-76%, 71-73% et 75-94% des femmes qui ont pris pendant 6 mois respectivement 300mg d’élagolix 2 fois par jour avec add-back (1mg d’estradiol et 0,5mg d’acétate de noréthindrone), 40mg de rélugolix 1 fois par jour avec add-back et 200mg de linzagolix 1 fois par jour avec add-back. Après 12 mois, le taux de réponse était de 88 à 92%. Respectivement 65%, 71% et 58-81% des femmes étaient en aménorrhée. La diminution du volume utérin était plus prononcée en cas de monothérapie (18-43%) qu’en cas d’ajout d’un add-back (13-15%). L’élagolix et le rélugolix avec add-back n’ont exercé aucun effet sur le volume des fibromes. Une réduction de 13 à 25% a été décrite tant pour le linzagolix 200mg avec add-back que pour le linzagolix 100mg en monothérapie. Les antagonistes de la GnRH ont contribué à une amélioration de la qualité de vie. Les effets secondaires les plus fréquemment rapportés ont été les bouffées de chaleur, les céphalées et la diminution de la densité osseuse. L’association d’un add-back a permis de réduire ces effets secondaires. Conclusions: les antagonistes de la GnRH sont efficaces pour traiter les symptômes hémorragiques liés aux fibromes et exercent un effet bénéfique sur la qualité de vie. La pertinence clinique de la diminution du volume de l’utérus et des fibromes est incertaine. Les effets à long terme doivent encore être étudiés de manière plus approfondie.
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