Résumé :
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But de l’étude: ce rapport de cas décrit une grossesse interstitielle rompue après une durée d’aménorrhée de 5 semaines, traitée par résection cunéiforme laparoscopique. L’évolution post-opératoire a été compliquée par une grossesse interstitielle persistante (persistent interstitial pregnancy, PIP). Une étude de la littérature sur le risque de grossesse ectopique persistante après une laparoscopie a été réalisée. Méthodes: des recherches ont été effectuées dans PubMed à l’aide des mots-clés «persistent ectopic pregnancy AND interstitial pregnancy» et «persistent interstitial pregnancy». Quelques articles en langue anglaise datant de moins de 20 ans ont été sélectionnés. Après lecture des abstracts, 6 articles pertinents en anglais ont été acceptés. Deux articles supplémentaires ont été trouvés pendant l’étude de la littérature et ont été inclus. Résultats: l’incidence de la PIP varie de 0 à 7,89% et ne semble pas influencée par le type de traitement laparoscopique, à savoir cornuostomie ou résection cunéiforme. La PIP est traitée à l’aide de méthotrexate (MTX) en adjuvant ou d’une réintervention avec élimination du tissu trophoblastique résiduel. Dans la prévention de la PIP, le MTX prophylactique en peropératoire ou post-opératoire semble efficace. Conclusions: les grossesses interstitielles sont des grossesses ectopiques rares mais pouvant engager le pronostic vital. Elles peuvent être compliquées par une PIP. Après cornuostomie ou résection cunéiforme par laparoscopie, la β-hCG (hormone bêta chorionique gonadotrope) doit toujours être surveillée de près afin de diagnostiquer une PIP. Le MTX en prophylaxie semble efficace pour prévenir cette dernière, mais de plus amples études sont nécessaires.
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