Résumé :
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À l'heure où le féminisme est au coeur des débats, des pères séparés affirment être éloignés de leurs enfants par une justice favorisant les femmes. C'est ce que dénoncent leurs associations, SOS papa, Jamais sans papa et d'autres, fustigeant le très faible taux de résidence alternée en France (seulement 12 %). Le sociologue Édouard Leport dévoile une réalité bien différente. Si les pères n'obtiennent pas la garde de leurs enfants, c'est qu'en majorité ils ne la demandent pas. Parmi ceux qui la réclament sans succès, un certain nombre sont accusés de violences intrafamiliales. Aussi, faire droit à leur revendication de rendre automatique la résidence alternée en cas de séparation pourrait avoir de graves conséquences pour les victimes. Tout comme il serait dangereux de reconnaître la théorie du « syndrome d'aliénation parentale », qui prétend qu'aucune allégation contre un père ne peut être avérée dans le cadre d'une séparation conflictuelle. Or, nombre d'élus de tous bords politiques proposent des lois inspirées de leurs requêtes. Édouard Leport déconstruit l'argumentaire bien ficelé de ces pères, afin qu'ils ne puissent plus défendre leur préséance en se faisant passer pour des militants de l'égalité
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