Note générale :
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Ce manuscrit a été adapté pour noso-info à partir de sa version originale, publiée dans Eurosurveillance (Van Goethem S., et al. Genomic epidemio-logical analysis of a sustained single centre polyclonal outbreak of Serratia marcescens, 2022-2023, Antwerp, Belgium. Eurosurveillance. Volume 29, Issue 48, 28 Novembre 2024.
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Résumé :
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Serratia marcescens appartient à la famille des Enterobacterales, une famille de bacilles à Gram négatif, largement répandue dans l’environnement, du sol aux étangs en passant par les intestins des animaux. Cette variété d’environnements va de pair avec une grande diversité biologique, ce qui a conduit par le passé à une certaine confusion quant à sa pathogénicité et à son potentiel épidémique. La première épidémie a été rapportée en 1951, plus de 120 ans après sa découverte, mais son importance comme agent d’infections nosocomiales n’est apparue qu’à partir des années 1960. Si sa présence dans les intestins des nourrissons a été remarquée dès 1957 et un premier foyer d’épidémie chez des nouveau-nés signalé en 1966, son importance en unités de soins intensifs néonataux n’a été reconnue que des années plus tard. En 2007, S. marcescens a été classé au troisième rang des agents pathogènes associés aux épidémies dans les unités de soins intensifs néonataux. Les épidémies de S. marcescens dans les unités de soins intensifs néonataux sont difficiles à contrôler et nécessitent une détection précoce, ainsi que la mise en œuvre rapide de mesures strictes de prévention et de contrôle des infections (IPC). Bien que la contamination croisée via les mains des professionnels de la santé soit généralement considérée comme le principal mode de transmission, des points d’eau (lavabos, climatisation, etc.), des liquides nutritionnels (lait maternel, lait maternisé, nutrition parentérale totale, etc.), savons, désinfectants et médicaments ont été incriminés à l’origine de foyers d’épidémies de Serratia. Si les épidémies provenant d’une source unique claire et d’une période courte peuvent être monoclonales, la plupart d’entre elles impliquent généralement plusieurs clones, certains étant plus proéminents que d’autres. Dans cet article, nous rapportons une épidémie de S. marcescens dans l’unité de soins intensifs néonataux de l’hôpital GZA Sint-Augustinus (aujourd’hui ZAS Augustinus) à Anvers.
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