Résumé :
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Les personnes vieillissantes institutionnalisées en situation de handicap sont exposées au risque de chutes. Comorbidités, sédentarité et risque iatrogène caractérisent cette population au sein de laquelle la fréquence de l'ostéoporose a été recherchée. Cette étude a été rétrospective, transversale, observationnelle, monocentrique auprès de 186 personnes résidant dans une institution spécialisée avec un suivi de six mois. Une analyse des dossiers médicaux a permis de recenser les fractures survenus après une chute à basse énergie. Une ostéoporose secondaire a été éliminée. Une relecture de l'imagerie permettant un diagnostic "opportuniste" d'ostéoporose a été réalisée en aveugle du dossier médical par un rhumatologue. La fréquence de l'ostéoporose fracturaire était de 45,2%. Les fractures les plus fréquentes étaient sévères de siège vertébral (47,7%) et fémoral proximal. Dans 17,8% des cas l'identification de fractures vertébrales méconnues (sans fractures périphériques prévalentes) a permis un diagnostic opportuniste. Environ 10% des personnes ayant une ostéoporose fracturaire patente recevaient un traitement.. La recherche de facteurs de risque tels que les antécédents fractuaires (relecture de l'imagerie) et l'estimation de leur gravité chez ces patients peu mobiles aux capacités cognitives altérées apparaissent des méthodes petinentes pour discuter une prévention secondaire.
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