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Résumé :
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« L’alliance entre les soins palliatifs et la psychanalyse est aujourd’hui évidente. Comme l’illustre la revue Jalmalv, elle ne s’est jamais démentie depuis la création du mouvement des soins palliatifs en France, au cours des années 1970. L’accompagnement du mourant a été longtemps une pratique réservée au milieu familial et religieux. Il faut attendre la seconde moitié du vingtième siècle, pour que certains médecins et équipes soignantes en France, dans le sillage d’une pionnière au Royaume Uni, Cécily Saunders, se mobilisent à leur tour. Ces derniers se sont questionnés sur la souffrance du sujet en fin de vie, sur son entourage familial, tous les deux abandonnés par la médecine de l’époque. Le mouvement des soins palliatifs émerge et s’impose comme la « troisième voie » entre l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie. Les soins palliatifs se définissent alors d’emblée comme une pratique médicale indissociable d’une philosophie du soin. Ils luttent contre la déshumanisation des hôpitaux et placent la question du sujet, de la souffrance, au cœur de leur préoccupation. C’est ainsi que, depuis plus de quarante ans, des professionnels de santé, des associations de bénévoles d’accompagnement vont s’allier aux sciences humaines et sociales pour diffuser vers la société tout entière, une culture des soins palliatifs... »
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