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Résumé :
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« J’ai découvert la revue Jalmalv dans les années 2000 lorsque, jeune infirmière faisant ses premiers pas dans les soins palliatifs, je m’aventurais dans des études de philosophie. La revue a été une première ouverture sur les sciences humaines qui se tricotent avec des récits de soins et qui s’éclairent mutuellement de leur propre lumière. Participant aujourd’hui au comité de rédaction, invitée à proposer un cheminement à partir de quelques articles, c’est ce mot de « confiance » qui revient. À chaque génération, son contexte sociétal et son environnement médical et, traversant les âges, la mise au jour d’une sorte d’invariant entêtant : il faut de la confiance pour s’avancer vers celui qui va mourir et l’envisager. Et combien plus encore pour celui qui doit faire un chemin oh combien incertain que personne ne pourra faire pour lui. Confiance qui n’écarte pas la traversée de l’angoisse, qui n’est jamais une valeur définitivement acquise et qui ne s’écrit bien que dans et par les relations qui la soutiennent… Mais « confiance » aussi telle une décision de départ, ou mieux un espoir, un vœu qui se formule. Et flèche une direction collective pour chercher ensemble à dégager une voie, tout en réfléchissant à ses conditions de réalisation personnelles, collectives et sociétales. C’est cette voie fragile, exigeante, que la revue entend, je crois, tenir ouverte. Elle l’arpente, elle l’interroge par les multiples voix des contributeurs. Cet article retient simplement quelques jalons glanés au fil des numéros… »
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