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Résumé :
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Le processus de deuil est souvent mal compris, surtout si celui-ci est anticipé en contexte de maladie. Notre projet d’étude vise à donner une voix aux personnes qui ont vécu cette expérience en vue d’influencer la qualité de l’accompagnement avant, lors du décès d’un proche et au-delà du temps prescrit par les croyances populaires. Cet article vise à exposer ces différentes trajectoires vécues par les personnes endeuillées à travers le temps issu de populations multivariées, en s’attardant sur la reconnaissance et au soutien social. Dans cette voie, on veut mieux comprendre les différentes représentations sociales du deuil dans une perspective temporelle, et ce, non pas uniquement sous l’angle de la « pathologie », même s’il perdure au-delà des six mois établis comme une norme médicale et sociale. Notre échantillon porte sur plus de 44 personnes endeuillées. Quatre thèmes émergent d’une analyse thématique en continu : (1) le deuil génère un monde inconnu ; (2) le temps est ce qui caractérise les étapes du deuil ; (3) on ne fait pas un deuil, c’est le temps qui fait le travail, et finalement, (4) le temps de la relation influence la reconnaissance. Plusieurs constats permettent de circonscrire de multiples visages du deuil. Ceux-ci servent à mieux saisir la portée du soutien et de la reconnaissance sociale enracinée dans la temporalité du deuil. Nous proposerons des réflexions visant à apprivoiser une nouvelle façon de bien vivre son deuil en société.
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