| Titre : | La pandémie : loupe grossissante des facteurs de risque en post-partum immédiat. Besoin de coopération face à la néoténie du nouveau-né (2025) |
| Auteurs : | Joëlle Rochette-Guglielmi |
| Type de document : | Article : site web ou document numérique |
| Dans : | Périnatalité (Vol. 17, n° 2, avril-juin 2025) |
| Article en page(s) : | p. 51-69 |
| Note générale : | DOI : https://doi.org/10.3166/rmp-2025-0241 |
| Langues: | Français |
| Sujets : |
Paramédical (MeSH) Anxiété ; COVID-19 ; Mères ; Pandémies ; Période du postpartum ; Relations mère-enfant |
| Résumé : |
Contexte et problématique
À la vulnérabilité structurelle du post-partum immédiat s’est rajoutée, en 2020, la vulnérabilité conjoncturelle – aux effets de loupe – induite par la pandémie Covid-19. Conformément aux recommandations de l’OMS qui réaffirme récemment l’impact essentiel des soins offerts aux dyades dans ces 42 premiers jours, nous nous attachons à décrire les facteurs complexes et plurifactoriels générateurs de « douleurs dyadiques » et dont l’évolution sur cette courte période est propre à discriminer une simple crise adaptative d’une évolution pathologique. L’enquête, en ligne, porte rétroactivement sur l’auto-observation par des jeunes parents de la période sensible 0-2 mois vécue en pleine pandémie donc restreignant les protagonistes de « l’événement naissance » à la triade, en évaluant l’impact des douleurs dyadique sur la qualité du lien avec le bébé. Objectifs et méthodes Constatant l’inadéquation, pour décrire cet inconfort, d’une simple observation clinique ou d’outil « isolé », nous mettons le focus sur l’effet vicariant de plusieurs échelles appliquées simultanément. Les mesures portent sur les trajectoires de chaque famille avec : (I) L’expression biface des « douleurs dyadiques » auto-évaluée par la mère au travers de l’Edinburgh Post partum Dépression Scale (EPDS), confrontée à l’évaluation d’un tiers – conjoint – au travers d’une Échelle Visuelle Analogique de douleur dyadique (EVA) (II) la qualité du lien mère-bébé à 2 mois mesurée par un outil qualitatif : le Questionnaire des 40 jours (Q40j). Résultats n = 617 triades (données complètes) ont répondu à l’enquête. Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, les scores élevés aux deux échelles EPDS-EVA pris séparément et même cumulés ne sont pas significatifs. Ce qui nous amène à réexaminer le signal de la dysphorie maternelle comme n’étant pas systématiquement péjoratif (p = 0,463 > 0,05). En revanche les résultats de l’enquête montrent que le lien mère-bébé est impacté négativement lorsqu’il y a une discordance dans l’expression de la douleur dyadique de part et d’autre des membres du couple (OR = 3,222 > 1). L’impact d’un écart important dans cette appréciation semble être le facteur prépondérant. Dans le système biopsychique co-régulé et interdépendant qui définit le nouveau-né dans ses liens, la discordance au sein du couple pendant la période du post-partum immédiat serait à retenir comme un nouveau marqueur de risque pour le devenir du nourrisson et de sa mère. L’hypothèse est que le franchissement d’une étape décisive dans le parentage à 2 mois – attestant du bon ajustement aux signaux du bébé – est dépendant de la qualité coopératrice du couple et en particulier de leur perception d’un travail plus ou moins douloureux d’ajustement à leur nouvelle tâche. |
| En ligne : | https://stm-cairn-info.henallux.idm.oclc.org/revue-perinatalite-2025-2-page-51?lang=fr |
Exemplaires (1)
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