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Résumé :
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Avec le confinement, le transfert des apprentissages scolaires de l’école à la maison s’est accompagné d’une responsabilisation accrue des parents, attendus pour endosser un rôle imposé dans l’impensé de ses conditions de possibilité. Dans les catégories socialement les plus démunies, les ressources manquent pour aider des enfants plus souvent en difficulté, ajoutant à ces inégalités la charge morale de ne pas savoir ni de pouvoir faire ou faire faire. L’enquête par « groupes de parole » s’est intéressée précisément à analyser l’expérience vécue de parents pauvres et singulièrement de mères, mis à l’épreuve par l’ampleur des tâches, déstabilisés dans leur place et fonction éducative et confrontés à des tensions au sein de la famille. À partir de ces témoignages, à l’ombre des modèles dominants, il est possible de percevoir la logique d’individualisation et les attentes de performance sous-jacentes à la parentalité contemporaine.
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