Titre : | Face au diagnostic anténatal d’une maladie létale sur l’enfant à naître, pourquoi laisser la grossesse se poursuivre ? Quel sens donner à cette démarche ? Le point de vue des parents (2009) |
Auteurs : | Isabelle de Mézerac, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue Sage-Femme (6, Décembre 2009) |
Article en page(s) : | p. 334-339 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Avortement provoqué ; Avortement thérapeutique ; Diagnostic prénatal ; Éthique ; Grossesse ; Mères ; Mort ; Relation d'aide |
Résumé : | Après le diagnostic anténatal d’une pathologie létale pour l’enfant à naître, l’interruption médicale de grossesse apparaît presque toujours comme la moins mauvaise des solutions. Pourtant un certain nombre de parents souhaitent laisser la grossesse se poursuivre et accompagner leur bébé jusqu’à la fin de leur vie. Ces demandes surprennent fortement les soignants en leur donnant un sentiment d’inutilité. Quelques parents ont accepté d’apporter leur témoignage afin d’essayer de faire découvrir quelles richesses potentielles peuvent se cacher dans un tel cheminement, sans occulter pour autant la dimension du chagrin à porter. La mort apportant une rupture définitive à toute relation, il peut être important de ne pas s’y impliquer et de ne pas l’anticiper volontairement afin de se garder la perspective d’une relation menée à son terme. L’enfant in utero reste bien « un vivant parmi les vivants » tant qu’il n’est pas décédé. Quand le temps est compté face à la mort, il prend une valeur irremplaçable. Ce temps de la grossesse redevient un atout pour se repositionner dans un chemin de vie avec son bébé. Laisser la grossesse se poursuivre n’est pas tant accompagner la mort d’un bébé à naître qu’accompagner une vie en soi, celle de son enfant, même s’il doit mourir dans peu de temps. Cette démarche permet, pour ceux qui la vivent, de redonner du sens à une vie de parents bousculée par le diagnostic prénatal en mettant en œuvre l’accompagnement de leur enfant. |