Titre : | Les outils de mesure pour repérer un syndrome dépressif sont-ils adaptés pour des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer ? (2012) |
Auteurs : | C. Chatot Henry, Auteur ; C. Leuly Joncart, Auteur ; S. Ivrisse, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La revue francophone de gériatrie et gérontologie (185, mai 2012) |
Article en page(s) : | p. 194-201 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Démence ; Dépression ; Gérontopsychiatrie ; Maladie d'Alzheimer ; Mémoire ; Psychiatrie ; Sujet âgé |
Résumé : | La littérature donne une très grande variabilité du taux de dépression chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (entre 30 et 50 %). A la consultation mémoire du centre hospitalier du Lamentin (Martinique), le chiffre avancé bien au-delà des 50 % nous interpelle et sous tend bien logiquement une question : les outils sont ils bien utilisés voire adaptés pour cette population martiniquaise? Nous avons souhaité objectiver le nombre de patients dépressifs alors qu’ils sont atteints de la maladie d’Alzheimer, ceci en réponse à une idée subjective d’un «fort courant de dépression» au sein de la population consultante. Par une étude rétrospective de 100 dossiers, dont le diagnostic de maladie d’Alzheimer a été confirmé par notre équipe, nous rapportons le stade de la maladie et le degré de sévérité à l’aide du Mini Mental State, l’autonomie du patient (IADL de Lawton) et enfin le niveau socioculturel. Puis objectiver le nombre de patients ayant un syndrome dépressif évalué par la grille Gériatric Depressiv Scale (GDS) conforté par les critères de la DSM IV. Nous mettons en évidence une forte prévalence de l’atteinte de l’humeur, avec des chiffres alarmants qui nous interpellent tant sur le plan du diagnostic posé, le bon usage des outils ou l’adaptation des signes subjectifs du trouble de l’humeur (anxiété, irritabilité, vide, désespoir…) pour une population qui est peu encline à la dépression par ailleurs (revue litt.). La relation entre la démence et la dépression est complexe. En raison de chiffres fortement positifs au sein d’une population issue de notre consultation mémoire, notre équipe se pose la question du bon emploi, voire de l’adaptation de nos outils pour une population créolophone ayant un bas niveau culturel, une difficulté à exprimer l’«affectivité» vécue et une image sociétale fortement magico-religieuse. |