Titre :
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Pour des stratégies nutritionnelles efficaces contre la sarcopénie au cours du vieillissement : le seuil anabolique musculaire (2014)
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Auteurs :
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D. Dardevet, Auteur ;
L. Mosoni, Auteur ;
M.-A. Peyron, Auteur
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Type de document :
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Article : texte imprimé
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Dans :
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La revue francophone de gériatrie et gérontologie (206, juin 2014)
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Article en page(s) :
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p. 234-238
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Langues:
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Français
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Sujets :
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Paramédical (MeSH)
Acides aminés
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Amyotrophie
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Comportement alimentaire
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Digestion
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Leucine
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Muscles
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Protéines
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Protéines du muscle
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Sarcopénie
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Sujet âgé
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Vieillissement
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Résumé :
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La sarcopénie est la perte de masse et de fonctionnalité musculaire associée avec le vieillissement. Celle-ci est le résultat d’une perte de protéines musculaires soit lente et progressive, soit la conséquence d’un défaut de récupération de la masse protéique après un état catabolique. Il est aujourd’hui bien établi que l’anabolisme protéique musculaire devient déficient après la prise alimentaire et ceci malgré un apport protéique considéré comme normal. Les principaux acteurs de cette stimulation protéique postprandiale sont l’insuline mais aussi les acides alimentaires ingérés. Il a été montré aussi bien chez l’Homme que chez l’animal âgé, que la synthèse protéique devenait résistante à l’augmentation des acides aminés alimentaires et que le signal anabolique (voie mTOR) porté par ces acides aminés (notamment la leucine) était altéré. Nous émettons l’hypothèse qu’il existe au niveau musculaire un «seuil anabolique» minimal qui doit être atteint par les facteurs anaboliques (acides aminés) afin que ceux-ci puissent stimuler la synthèse des protéines musculaires après la prise alimentaire. Ce seuil anabolique conditionnerait non seulement l’intensité de la réponse anabolique mais aussi la durée de cette réponse au décours de la période post prandiale. Au cours du vieillissement, ce «seuil anabolique» deviendrait plus élevé et ne permettrait donc pas aux acides aminés alimentaires de déclencher un signal anabolique optimal nécessaire à l’anabolisme musculaire (Dardevet et al. 2012 Scientific World Journal, 269531). L’origine de cette élévation du seuil anabolique post prandial avec l’âge reste méconnue, cependant le développement de l’inflammation bas bruit et du stress oxydant restent des hypothèses probables et prometteuses. Outre l’effet bénéfique de l’exercice physique, des solutions nutritionnelles ont été étudiées et celles-ci reposent sur deux principales stratégies: 1) la baisse du seuil anabolique par des nutriments antioxydants ou anti-inflammatoires et 2) adéquation de l’apport protéique à ce nouveau seuil anabolique.
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