Résumé :
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"La clinique en gérontopsychiatrie est riche et hétérogène. Elle nécessite une prise en soin singulière de l’adulte âgé psychotique. Par ses angoisses constitutives, ses pertes et son devenir, le résident mobilise un maillage institutionnel lors de son installation en EHPAD (travail de contenance et de cadre). Ce dernier peut être mis à mal par les appréhensions et méconnaissances des soignants. Ces résidents « différents », « plus jeunes », « potentiellement vus comme plus violents » dérangent alors nos pratiques institutionnalisées. En effet, ces pathologies chroniques ancrées dans le fonctionnement psychique du résident depuis des années ne requièrent pas le même accompagnement que celui d’un adulte tout venant. La place du secteur psychiatrique, comme tiers, y semble alors indispensable. La question de leur projet de vie et leur devenir en EHPAD se pose : doit-on modifier nos pratiques ou créer des lieux spécifiques ? Où et comment accueillir ces adultes âgés psychotiques reste un débat. Penser sa pratique demeure le principal combat du quotidien pour tout professionnel l’entourant."
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