Résumé :
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Après une chimiothérapie, jusqu’à 70% des patients cancéreux éprouvent des problèmes cognitifs. Des études récentes ont révélé que les personnes âgées sont probablement encore plus sensibles à ce phénomène. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes penchés sur les changements liés à l’âge qui interviennent au niveau du volume cérébral et du fonctionnement neuropsychologique à la suite d’un traitement anticancéreux pour un cancer du sein. Après la chimiothérapie, nous avons observé des altérations cognitives tant chez les jeunes patientes que chez les plus âgées. Chez ces dernières, ces modifications concernaient plus particulièrement la vitesse de traitement. Les jeunes patientes présentaient, quant à elles, une augmentation diffuse du volume de la substance blanche, et ce contrairement aux patientes plus âgées. Par ailleurs, cet accroissement de volume était associé à un résultat cognitif plus favorable après la chimiothérapie. Tout cela laisse penser qu’en fonction de l’âge, le cerveau pourrait disposer d’un mécanisme de protection contre la neurotoxicité de la chimiothérapie.
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