Résumé :
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Les personnes atteintes de troubles psychiatriques présentent un risque plus élevé de problèmes somatiques (hypertension, diabète, obésité). Pourtant, elles ont un accès plus difficile aux soins de santé somatiques que la population générale. Le rapport KCE tente de comprendre la cause de cette situation. Pour cela les chercheurs du KCE combinent une étude de la littérature avec des données chiffrées, des entretiens individuels et de groupes de discussion avec des patients et des prestataires de soins (psychiatriques). L’étude se limite aux soins somatiques dans des contextes de soins spécifiques (tels que les hôpitaux psychiatriques) et ne couvre donc pas les soins ambulatoires (psychiatriques ou de santé mentale). Le rapport du KCE identifie plusieurs causes à ce déficit de santé. L’explication se trouve en partie dans les préjugés et le manque de connaissances. En conséquence, les problèmes de santé sont plus souvent attribués à l’état psychiatrique du patient et les problèmes de santé somatiques sont négligés. Une autre explication est que l’organisation des soins somatiques souffre de contraintes administratives et financières. Le rôle et le financement du médecin généraliste et des spécialistes somatiques ne facilitent pas toujours la fourniture des soins somatiques nécessaires aux patients psychiatriques. De même, l’accès aux médicaments ambulatoires pour les maladies préexistantes avant l’hospitalisation est souvent un problème. Enfin, le problème de la communication et de la continuité des soins est également mentionné, tant à l’admission que pendant le séjour, mais aussi après la sortie. Le rapport du KCE formule un certain nombre de recommandations pour y remédier.
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