Résumé :
|
Le virus respiratoire syncytial (VRS) constitue la 1ère cause mondiale d’infections virales des voies respiratoires inférieures (IVRI) chez les jeunes enfants. Le tableau clinique d’une infection par le VRS varie considérablement d’un patient à l’autre et, dans ce contexte, le rôle des co-infections virales a été peu étudié. C’est la raison pour laquelle nous avons, au cours de deux saisons hivernales consécutives (d’octobre 2018 à février 2020), étudié prospectivement des échantillons nasopharyngés d’enfants de 2 ans maximum qui avaient consulté pour une IVRI aiguë, afin de détecter la présence de 16 virus respiratoires différents par RT-qPCR multiplexe. La sévérité de la maladie a été évaluée à l’aide de paramètres cliniques traditionnels et de systèmes de notation. Cette étude a montré que les patients atteints d’une infection unique par le VRS couraient un plus grand risque de séjourner dans une unité de soins intensifs pédiatriques, d’être hospitalisés plus longtemps et d’afficher un score BRAS (Bronchiolitis Risk of Admission Score) plus élevé que les patients présentant des co-infections à VRS. Aucune différence n’a toutefois été constatée en ce qui concerne la saturation à l’admission, le besoin d’oxygène ou le score ReSViNET. On pourrait donc supposer que les patients atteints d’une infection unique par le VRS sont plus gravement malades que ceux présentant une co-infection à VRS, ce qui laisse penser que la présence de co-infections virales pourrait influencer l’évolution de la bronchiolite à VRS. Cependant, l’hétérogénéité et la taille limitée de l’échantillon de notre étude nous empêchent d’en tirer des conclusions solides.
|